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A lire ce texte : la citadine indienne qui devait sauver Rover

En visitant internet j’ai vu un post qui va vous plaire. Son propos est « l’automobile ».

Le titre (la citadine indienne qui devait sauver Rover) est parlant.

Le rédacteur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.

Il n’y a aucune raison de ne pas croire de la fiabilité de ces révélations.

L’encart a été divulgué à une date indiquée 2023-06-25 11:01:00.

Le nouveau propriétaire de Rover est le consortium Phoenix Venture Holdings qui a acheté la marque pour 10 £ symboliques. La tâche s’annonce rude.

Les nouveaux propriétaires ne récupèrent que Rover et MG. Land Rover a été revendu à Ford, alors que BMW conserve la très lucrative Mini, l’usine de Cowley, ainsi que les droits des marques Triumph et Riley.

De plus, Phoenix ne peut utiliser la marque Rover que sous licence. Autre limite, ils ne peuvent vendre de 4X4, pré carré de Land Rover. Mais il y a plus grave.  

Rover est à bout de souffle

Les ventes de la marque sont au plus bas. Après les ventes de 600 en chute libre, les nouvelles 200 et 400 sont des échecs, alors que la Rover 75, pourtant bien accueillie, commence déjà à se tasser.

L’image de marque est catastrophique avec des gros problèmes sur le moteur V6 développé avec Kia, entre autres avaries. Pour compliquer le tout, le cours de la Livre complique sérieusement les exportations.

La marque avait bien développé de nouveaux modèles, les futures Rover 35 et 55, remplaçantes respectives des Rover 25 et 45, mais ces projets ont été “capturés” par BMW avant la vente.

Jour après jour, Rover perd de l’argent et seul un nouveau modèle, sur un segment à fort volume, pourrait inverser la tendance.  

Il faut une nouvelle Metro

La priorité est donc de remplacer les 25 et 45. Mais Rover repart de zéro, avec une trésorerie au plus bas et un département recherche et développement vendu par BMW à Ford.

Pas le choix, Rover doit trouver un partenaire capable de lui fournir ce nouveau modèle en un temps record et pour un prix défiant toute concurrence.

Les dirigeants discutent alors avec un constructeur chinois avant d’arrêter leur choix sur le constructeur indien Tata qui vend en Inde son Indica.

La voiture connaît d’abord un immense succès, grâce à son apparence moderne. Mais rapidement les ventes s’effondrent à cause d’une réputation de fiabilité catastrophique.

En février 2001, la version 2 de l’Indica est prête. Mais pour gagner de l’argent, Tata doit l’exporter. Rover a besoin d’une voiture, Tata a besoin d’argent, l’affaire est signée.

Rover va rebadger une voiture indienne.

Devant le peu de moyens disponibles, MG Rover va se contenter du minimum. On va ajuster les réglages du châssis afin de régler l’Indica pour qu’elle soit plus adaptée aux routes du Royaume-Uni et d’Europe et procéder à quelques ajustements esthétiques.

Lorsque les rares ingénieurs anglais découvrent la voiture indienne, ils tentent en vain de demander à refaire la planche de bord et la boîte de vitesses, en vain.

On s’arrangera juste pour faire passer les normes européennes à l’antique moteur Peugeot qui équipe l’indienne. Pire, contrairement à ce qui était prévu, aucun anglais ne sera envoyé à l’usine Indienne.

On trouve alors un nom, CityRover. “Si vous avez besoin d’un véhicule pour rouler en campagne, vous achetez un Land Rover, si vous avez besoin d’un véhicule pour la ville, vous aurez la CityRover”.  

Une machine à cash ?  

En vendant 40 000 voitures par an, avec une très solide marge, Rover n’allait pas se sauver miraculeusement. Mais l’opération était sur le papier suffisamment lucrative pour financer la suite.

Le 16 septembre 2003, le CityRover entre en production avec deux versions, une entrée de gamme baptisée Solo et facturée 6500 £ et la Style à 8900 £.

Les premiers essais presse laissent entrevoir la suite. On reproche à la CityRover un intérieur à la qualité désastreuse et un prix trop élevé. En effet, à vouloir soigner sa marge, Rover positionne sa dernière née au-dessus des Skoda Fabia et Hyundai Getz.

Dans la presse anglaise, on peut lire : “La CityRover n’est pas une mauvaise voiture, c’est juste que la Panda a une génération d’avance.” 

Perdu d’avance  

Comme si Rover devinait déjà la suite, aucun lancement publicitaire ne vient accompagner ce début de commercialisation. Chez les concessionnaires, aucune journée porte ouverte ou de lancement.

Et quand la presse demande une voiture à essayer, les délais sont affreusement longs, comme si l’entreprise était gênée par son produit.

L’émission à succès Top Gear de la BBC, après s’être vu refuser le prêt d’une voiture, finira par s’en procurer une par ses propres moyens.

L’essai vire au comique, le mal est fait. En avril 2005, le groupe MG-Rover se déclare en faillite et la production de la CityRover, comme celle des autres modèles de la marque, cesse définitivement. Un peu plus de 9 000 exemplaires auraient été produits, très loin de l’objectif initial.

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