Dernière actu pour les fans : Automobile. Pourquoi le contrôle technique est plus cher dans nos départements

« Contrairement à une idée très répandue, les tarifs du contrôle technique ne sont pas déterminés par l’État, puisque chaque centre fixe librement les siens », avertit le comparateur Simplauto en préambule de son baromètre annuel sur le prix du contrôle technique en France.

Et force est de constater que les différences de prix, d’une zone à l’autre, sont énormes : entre le département le moins cher, le Loiret (67,14 euros), et le plus cher, la Haute-Savoie (99,32 euros), l’écart est quasiment de 50%. A Amilly (Loiret), le prix affiché est de 45 euros, tandis qu’à Anthy-sur-Léman (Haute-Savoie), il est de… 115 euros !

78,52 euros en moyenne, 85,10 pour les voitures électriques

Sur 5625 centres passés au crible, il vous en coûtera en moyenne 78,52 euros pour faire inspecter une voiture essence ou diesel, et légèrement plus cher pour les motorisations moins polluantes, pour lesquelles les contrôles sont plus nombreux ou délicats : 84,8 euros pour l’hybride, 85,10 euros pour l’électrique et 93,24 euros pour le GPL.

Combien coûte le contrôle technique en France ?

De manière générale, c’est la façade est de la France qui est la plus chère, en particulier les départements alpins (Haute-Savoie, Alpes-de-Haute-Provence et Savoie), où le prix frôle ou dépasse les 90 euros. Les Hautes-Alpes, l’Ain, le Jura, le Rhône, les Vosges, l’Isère, la Côte-d’Or, la Drôme, la Saône-et-Loire, le Haut-Rhin, le Vaucluse et l’Ardèche sont également au-dessus de la moyenne, tandis que le Doubs et la Haute-Saône sont exactement à la moyenne.

Enfin, la Meurthe-et-Moselle, le Bas-Rhin, le Territoire de Belfort, la Meuse et la Moselle (68,87 euros) sont parmi les moins chers du pays.

« Une question de concurrence locale »

Pourquoi de telles différences ? « C’est une question de concurrence locale. Les centres, en fonction des paramètres locaux (comme le coût de l’immobilier, de la main d’oeuvre, le niveau de vie local, etc…) définissent leurs tarifs par rapport à leurs concurrents », nous explique Mickael Barbosa, fondateur de Simplauto. « En Haute-Savoie par exemple, le coût de l’immobilier est assez élevé, et il y a une pénurie de contrôleurs, qui fait augmenter leurs salaires, notamment car certains vont travailler en Suisse. Par ailleurs, le niveau de vie des habitants y est plus élevé que dans d’autres départements. Mécaniquement, les tarifs sont donc plus élevés ».

Pourtant, depuis une forte hausse en 2018, à cause de la réforme du contrôle technique, les prix ont peu augmenté en France. L’an dernier, le prix moyen était de 77 euros.

La contre-visite de moins en moins offerte

La vraie nouveauté est la fin de la gratuité de la contre-visite : « La pratique de la ‘contre-visite offerte’ a disparu, note Mickael Barbosa. Seuls 2% des centres offrent aujourd’hui cette prestation. C’est sans commune mesure avec ce qui était pratiqué autrefois, puisque près d’un centre sur trois offrait la contre-visite en guise de geste commercial ».

Cette année, ce sont surtout les embouteillages qui guettent dans les centres de contrôle technique : en mars, les professionnels avaient alerté contre les risques d’une explosion de la fréquentation des garages avant les vacances d’été, le Covid-19 ayant entraîné un report des contrôles.